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M. le président : La parole est à monsieur Bernard Pousset, pour le groupe UMP.
M. Bernard Pousset : Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à monsieur le ministre délégué à l'aménagement du territoire.
Monsieur le ministre, notre pays souffre depuis des années d'une fracture territoriale, qui laisse des territoires entiers à l'écart du mouvement de modernisation et de développement.
Avec les pôles de compétitivité, le Gouvernement crée des outils innovants qui vont changer le paysage économique de notre pays en permettant à certaines régions françaises et à leurs bassins industriels et technologiques de faire fructifier leur recherche et leur savoir-faire. À travers eux, le Gouvernement développe une véritable politique d'aménagement, faite de solidarité entre territoires et de générosité pour accompagner les initiatives locales. Ces projets, portés par des hommes qui aiment leur région, bénéficient aux populations locales et redonnent des perspectives et un avenir à tous.
Face au grand nombre de projets qui vous ont été soumis, monsieur le ministre, la participation financière de l'État permettra-t-elle de donner leur chance à tous les territoires ? Des efforts de simplification pourront-ils être faits dans leur mise en oeuvre ? Pouvez-vous également indiquer à la représentation nationale si les appels à projets vont se poursuivre, aucun de nos territoires ne devant être laissé de côté ?
(Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président : La parole est à monsieur le ministre délégué à l'aménagement du territoire.
M. Christian Estrosi, ministre délégué à l'aménagement du territoire : Monsieur le député, pendant des années, notre pays a entretenu un incroyable cloisonnement : l'université faisait de la recherche, mais les industriels français ne bénéficiaient jamais de ses brevets. Pour la première fois, un gouvernement, derrière Dominique de Villepin a choisi de créer des synergies entre l'université, les laboratoires de recherche publics et privés, les industriels tournés vers l'innovation, et des milliers de petites entreprises.
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
En suscitant une véritable espérance, cette démarche insuffle une énergie nouvelle en matière d'innovation et repositionne notre pays parmi les plus performants au monde !
Nous parlons beaucoup des nombreuses dispositions prises par notre gouvernement en matière d'emploi - surtout celle qui fait l'objet de ce grand débat qui agite notre pays depuis plusieurs semaines. Retenons qu'avec la signature des contrats cadres des 67 pôles de compétitivité, des dizaines de milliers d'emplois sont consolidés ou garantis pour les trois années qui viennent, au bénéfice de l'attractivité et de la compétitivité de toutes nos régions et de tous nos territoires.
Alors que certaines collectivités régionales entendaient diriger ces pôles, nous avons choisi de mettre nos outils à la disposition de ceux qui créent de la richesse et de l'emploi, à savoir les chefs d'entreprise et les industriels. Nous leur faisons confiance. Lors du dernier CIACT, nous avons facilité les procédures en créant un guichet unique pour le dépôt des dossiers et un comité de financement unique. Nous sommes même allés plus loin en ajoutant aux 400 millions d'euros déjà programmés sur trois ans par l'État 300 millions d'euros supplémentaires !
Je réponds à votre question, monsieur le député. Oui, le premier appel à projets en matière de recherche et développement, lancé en février dernier, fut un véritable succès : 225 dossiers ont été déposés, des plus modestes, mais néanmoins d'une grande qualité, comme le pôle Nutrition, agroalimentaire et santé à la Réunion, qui représente une demande de prêt de 1,2 million d'euros, jusqu'au plus important, le pôle Aéronautique - Aerospace Valley, avec l'Aerospatiale, Eurocopter, Dassault - pour lequel 80 projets ont été déposés. Nous sommes en train de répondre à des demandes qui représentent près de 600 millions et qui généreront 1,6 milliard d'euros d'investissements, au bénéfice de notre pays !
Forts de ce succès, nous avons lancé la semaine dernière un deuxième appel à projets, avant le troisième, prévu à l'automne prochain. C'est un rythme accéléré, au service de nos industries, pour une France qui innove et qui gagne !
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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