UNE AGRICULTURE COMPÉTITIVE ET TOURNÉE VERS L’AVENIR
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UNE AGRICULTURE « ÉCONOMIQUEMENT FORTE »...
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● La place de l’agriculture dans l’économie nationale
La production agricole française représente 63 milliards d’euros pour 550 000 exploitations.
Un million de personnes travaillent dans les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, dont plus de 880 000 actifs agricoles (agriculteurs exploitants ou ouvriers).
Plus de 3 millions – soit près de 14% des actifs - participent, de manière directe ou indirecte, à la vie de la filière agricole (production, transformation, approvisionnement, services à l’agriculture et au monde rural...).
L’agriculture et l’agro-alimentaire représentent respectivement 2,2% et 1,9% du PIB national ; leur contribution à la richesse nationale est comparable à celle de secteurs tels que l’énergie ou l’industrie automobile.
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● La France, puissance agricole fortement exportatrice
1ère puissance agricole européenne. Avec 62 milliards d’euros en 2005, notre pays contribue pour 20% à la production agricole de l’UE à 25.
L’agriculture française est présente sur les marchés internationaux : la France est le 2nd exportateur mondial de produits agricoles et alimentaires derrière les Etats-Unis (38,5 milliards de dollars contre 79 pour les USA), mais devant le Canada et le Brésil.
La France est également le 1er exportateur de l’Union Européenne avec 18% des exportations extracommunautaires.
Le soutien à l’exportation des produits agricoles et agroalimentaires passe notamment par le « Plan stratégique Export », lancé en 2005 conjointement par le Ministère de l’Agriculture et le Ministère délégué au Commerce Extérieur, dans le cadre du Plan national de développement de l’industrie agroalimentaire.
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...DANS UN ESPACE COMMUNAUTAIRE ET INTERNATIONAL CONSOLIDÉ
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● Au niveau communautaire
Grâce à l’implication personnelle du Président de la République (Conseil européen de Bruxelles, octobre 2002), le cadre budgétaire de la PAC a été stabilisé jusqu’en 2013, garantissant ainsi à notre agriculture et à nos territoires un montant de financement inchangé, y compris après l’élargissement de l’UE à 25.
Lors de la réforme de la PAC adoptée en juin 2003 à Luxembourg, la France a pu obtenir un découplage partiel - et non total - des aides, l’abandon de la baisse du prix des céréales, l’engagement de mécanismes de gestion de crise pour les secteurs ne bénéficiant pas d’aides directes (porc, volaille, fruits et légumes) et l’augmentation des financements communautaires pour les jeunes qui s’installent ;
En 2006, année d’entrée en vigueur des DPU (droits à paiement unique) et de l’éco-conditionnalité des aides, le Gouvernement a mis en œuvre la réforme avec souplesse, en accompagnant les agriculteurs dans leur effort d’adaptation et en veillant à ne pas pénaliser les exploitations par une réglementation trop tatillonne.
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● Sur le plan international
La France a tenu bon, dans les négociations à l’OMC, pour ne pas faire de l’agriculture française et européenne, la variable d’ajustement du commerce mondial et sacrifier nos emplois.
La France a su, par ailleurs, avec la mobilisation et le soutien de ses partenaires, rappeler à la Commission européenne le mandat qu’elle avait reçu.
Dans le cadre des prochaines négociations, La France et L’UE attendent que les Etats-Unis engagent une réforme de leur politique agricole comme l’Europe a su le faire en 2003 ; elles se mobilisent également pour le maintien des préférences commerciales accordées par l’UE aux pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), système qui permet à l’Union d’être le 1er importateur de produits agricoles en provenance de pays en développement.
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UNE AGRICULTURE INNOVANTE ET TOURNÉE VERS L’AVENIR
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● Les débouchés non alimentaires des productions agricoles offrent des perspectives d’avenir aux agriculteurs :
- développement des bioproduits et des bioplastiques à travers l’interdiction, en 2010, des sacs de caisse non biodégradables ;
- valorisation de la biomasse qui participe à l’objectif de produire, d’ici 2010, 21% d’électricité à partir de sources renouvelables (hors hydroélectricité) ;
- plan de développement des biocarburants, lancé dès 2004 et renforcé en 2006, avec des objectifs plus ambitieux que ceux de l’Union européenne : taux d’incorporation fixés à 5,75% en 2008, 7% en 2010 et 10% en 2015 ;
- 2,2 millions de tonnes de capacité de production biodiesel et 892 000 tonnes d’éthanol ont été attribués aux opérateurs pour satisfaire aux objectifs de 2008. En décembre 2006, 1,1 million de tonnes d’agréments supplémentaires ont été accordés pour répondre aux besoins du marché de 2010.
Ce plan s’accompagne d’un régime fiscal favorable au développement de superéthanol E 85 (carburant à 85% d’éthanol). L’aide à la réalisation d’usines de production représente plus d’1 milliard d’€ d’investissements, avec à la clé 25 000 emplois préservés ou créés.
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● La recherche contribue à la compétitivité économique des secteurs agricole et agroalimentaire et à la capacité d’innovation de notre agriculture :
- 16% des crédits publics de recherche sont consacrés à la recherche agronomique :
- l’INRA est le 1er établissement de recherche agronomique en Europe et le 2ème dans le monde ;
- plus d’1 pôle de compétitivité sur 4 retenu en 2005 concernait le secteur agricole et agroalimentaire.
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● La Loi d’orientation agricole engage l’agriculture française dans la voie de la modernisation en la faisant évoluer vers une démarche d’entreprise et en lui donnant les moyens de s’adapter à un contexte fortement concurrentiel (voir fiche Une agriculture plus moderne, attentive aux besoins des agriculteurs).
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