L'ÉCOLE, UNE PRIORITÉ NATIONALE
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Chiffres-clés :
● 12 111 900 élèves dans le 1er et le 2nd degrés (dont 2 025 200 dans le privé)
● 1 279 700 personnes rémunérées par le ministère de l’Education nationale (1 134 800 dans le public, 144 900 dans le privé) ; 77% sont enseignants
● 56 160 écoles, 7 000 collèges et 2 625 lycées
● 117,9 milliards d’euros : dépense intérieure d’éducation (soit 6 970 euros par élève ou étudiant, soit 1 880 euros par habitant)
● 6% des jeunes quittent l’école « sans qualification » et l’ensemble de ceux qui n’ont ni CAP, ni BEP, ni baccalauréat, représente 17% des jeunes.
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Rétablir l’égalité des chances et permettre la réussite tous les élèves telles sont les motivations de notre action en matière éducative depuis 2002. La logique essentiellement quantitative du gouvernement Jospin avait atteint ses limites et surtout démontré son incapacité à concilier l’exigence de la qualité avec la maîtrise des dépenses publiques. Fruit d’une année d’échanges avec plus de 26 000 débats et un million et demi de participants, la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école fixe un nouveau cap à la politique éducative de la nation pour les années à venir, pour une école plus juste, plus efficace et plus ouverte.
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LES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX SONT PLACES AU COEUR DE L’ACTION PEDAGOGIQUE
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● Le socle commun de connaissances et de compétences : un acte refondateur qui engage l'institution scolaire dans son ensemble
C’est la première fois depuis les lois scolaires de Jules Ferry, en 1882, que la République indique le contenu impératif de la scolarité obligatoire (décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006). Disposition majeure de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, le socle commun ne se substitue pas aux programmes de l’école primaire et du collège. Il en fonde les objectifs pour définir ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire.
Le socle commun s’organise en sept compétences : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, l’autonomie et l’esprit d’initiative.
La maîtrise du socle commun sera évaluée par paliers :
- le 1er, en fin de CE1, correspond notamment à l’acquisition de la lecture et de l’écriture ;
- le 2ème, au terme de l’école primaire, mesure l’acquisition des règles fondamentales de la grammaire, du calcul élémentaire et des quatre opérations ;
- enfin, le brevet des collèges atteste de la maîtrise des compétences du socle. Un livret personnel permettra à l’élève, à sa famille et aux enseignants de suivre cette acquisition (il entrera en vigueur à la rentrée 2007).
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● Les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) : soutenir le plus tôt possible les élèves en difficulté
Prévus par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, les PPRE sont destinés aux élèves qui rencontrent des difficultés dans l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Ils peuvent intervenir à tout moment de la scolarité, pour une durée variable et selon les besoins des élèves concernés.
C’est un travail d’équipe associant l’élève et sa famille : ils sont formalisés dans un document qui regroupe les objectifs, les modalités, les échéances et les modes d’évaluation.
Les PPRE ont été expérimentés, durant l’année scolaire 2005-2006, dans 8 500 classes de l’école primaire et 149 collèges, tous volontaires. Ils se sont généralisés à la rentrée 2006.
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● Le plan de rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères : améliorer les compétences des élèves, favoriser la mobilité et l'insertion professionnelle
Un nouveau cadre d’apprentissage et d’évaluation : ce plan répond à l’objectif européen de maîtriser deux langues en plus de la langue maternelle. La France a donc choisi d’utiliser le cadre européen de référence pour les langues (CECRL) conçu par le Conseil de l’Europe, qui se décompose en six niveaux de compétences (A1, A2, B1, B2, C1 et C2). Cette échelle commune est un gage de mobilité pour les élèves.
De nouveaux modes d’apprentissage : ils s’articulent autour de groupes de compétence (regroupement des élèves en langue, indépendamment des classes ou divisions, au collège comme au lycée), de rythmes modulables (mise en place de périodes intensives d’enseignement sur une courte ou une moyenne durée) et de l’allégement des effectifs en terminale (pas plus de 20 élèves par groupe).
Des nouveaux programmes : divisés en deux paliers. Le palier 1 est entré en application à la rentrée 2006 ; le palier 2 s’appliquera à la rentrée 2008.
Un effort particulier en faveur du développement de l’enseignement de l’allemand.
L’encouragement à l’enseignement du chinois (près de 12 700 élèves apprennent aujourd’hui le chinois).
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DES ACTIONS CIBLEES SONT MISES EN ŒUVRE POUR MIEUX GARANTIR L’EGALITE DES CHANCES
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● Le plan de relance de l'éducation prioritaire : les réseaux « Ambition Réussite »
Les réseaux existants sont réorganisés selon trois niveaux de priorité (EP1, EP2, EP3).
249 réseaux « ambition réussite » ont été créés à la rentrée 2006, composés de 249 collèges et des 1 600 écoles élémentaires et maternelles de leur secteur.
1 000 enseignants supplémentaires des premier et second degrés et 3 000 assistants pédagogiques y ont été affectés dès la rentrée 2006, ainsi qu’un principal adjoint et une infirmière scolaire par établissement.
Leur objectif est d’apporter aux élèves des réponses pédagogiques appropriées, tout en prenant en compte leurs difficultés sociales ; les réseaux s’organisent dans le cadre d’une contractualisation renforcée entre les académies et les établissements concernés.
Un livret de compétences retrace le parcours individuel de chaque élève depuis l’école primaire.
100 000 étudiants des grandes écoles et universités se sont engagés à accompagner dans leurs études 100 000 élèves de l’éducation prioritaire.
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● La scolarisation des enfants handicapés : aider les plus vulnérables à construire leur parcours de formation
Mise en place du projet personnalisé de scolarisation qui organise la scolarité de l’élève handicapé.
Mise en place, à titre expérimental, d’un dispositif en faveur des élèves sourds ou malentendants, grâce à un enseignement de la langue des signes française (LSF).
Des moyens supplémentaires accompagnent l’accueil et l’encadrement des élèves handicapés : 200 nouvelles unités pédagogiques d’intégration (UPI) à la rentrée 2006, mise en place des enseignants référents et des dispositifs « Auxiliaires et autres personnels de vie scolaire ». 6 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) sont actuellement en activité » dans les établissements scolaires (soit une augmentation de 61% en trois ans) et 4650 d’entre eux exercent les fonctions d’AVS « individuel » auprès de plus de 13 500 élèves.
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● La garantie de l'égalité des chances, c'est aussi :
Aider les élèves de conditions modestes à poursuivre leurs études : les bourses au mérite ont été réévaluées et multipliées. Leur nombre est passé de 28 500 à 100 000. Leur montant est de 800 euros.
Assurer la continuité pédagogique : le dispositif de remplacement des enseignants du second degré absents pour une courte durée a été mis en place progressivement au cours de l’année 2005-2006, organisé par les chefs d’établissement.
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DES MESURES POUR PRESERVER UN CLIMAT DE SERENITE DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
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● La note de vie scolaire : donner des repères aux élèves
Parce que des comportements civiques et responsables constituent des enjeux majeurs pour le système éducatif, la note de vie scolaire s’inscrit dans une démarche éducative consistant à faire le lien entre la scolarité, la vie scolaire et la vie sociale.
La note de vie scolaire évalue l’assiduité de l’élève, le respect du règlement intérieur, la participation de l’élève à la vie de l’établissement, l’obtention de l’attestation scolaire de sécurité routière de premier ou de second niveau et l’obtention de l’attestation de formation aux premiers secours.
Elle est attribuée tous les trimestres aux élèves de la 6ème à la 3ème.
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● De nouveaux outiles au service de la prévention et de la lutte contre la violence en milieu scolaire
Les constats : la moitié des incidents sont déclarés par 10% des établissements seulement ; les faits de violence sont plus importants dans les collèges ; la proportion d’actes visant des personnels de l’éducation nationale a augmenté.
Mise en œuvre des dispositions prévues dans la circulaire interministérielle du 16 août 2006 fixant 7 axes prioritaires d’action.
Renforcement du lien entre les responsables éducatifs et le maire afin de mieux traiter le problème de l’absentéisme scolaire.
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NOTRE ACTION EN FAVEUR DE L’ECOLE, C’EST AUSSI :
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La garantie des droits des parents d’élèves : pour la première fois, le rôle et la place des parents à l’école sont reconnus dans le Code de l’éducation.
L’amélioration de la retraite des enseignants du privé (loi du 5 janvier 2005).
La rénovation de la formation des enseignants et, notamment l’intégration des IUFM aux universités.
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