En temps normal, mais particulièrement en période électorale, les relations avec la presse se doivent d'être toujours professionnelles, sans excès de sympathie ou d'antipathie. Réciproquement, nous devons nous garder de tomber dans une trop grande complicité, ou dans une partialité partisane.
C'est malheureusement à ce constat que j'aboutis à la lecture ce matin d'un article dans la Nouvelle République, un peu artificiellement titré "Nicolas Sarkozy au top", dont le but est essentiellement de chanter les louanges de mon adversaire aux législatives et de dénigrer la campagne de terrain que je mène depuis plus de 15 mois.
Dans cet article, mon adversaire socialiste est décrit à de nombreuses reprises de façon élogieuse :
"de façon rigoureuse" ; "incontournable dans son secteur" ; "à longueur d'année, il sillonne les routes de son vaste champ d'expression, rencontrant les élus, les représentants du monde associatif, sportif, sans bruit, sans vague, besogneux comme une fourmi"...
Et l'auteur de l'article de s'étonner que cette "philosophie socialiste" prodiguée par le député sortant n'ait pas été récompensée d'un meilleur score lors du scrutin présidentiel : « Etrange, non ? »
Tout au contraire, voilà que Nicolas Sarkozy "domine crânement", et que les conseillers généraux sont sommés de se mettre en campagne pour éviter "quelques mauvaises surprises" (pourquoi mauvaises ?). A mon égard, le ton utilisé est à la limite de la xénophobie : je suis l'homme "venu des terres de l'est", depuis seulement "quelques semaines", pour "coloniser l'ouest", et les propos rapportés quant à ma candidature sont peu agréables : "Gamelle assurée", "quelle mouche le pique ?"
Je tiens à être clair à l'égard aussi bien de mes détracteurs que de certains journalistes : non, je ne suis pas un étranger, mais un Indrien depuis bientôt 57 ans (c'est-à-dire depuis toujours), député de l'Indre depuis 2004, ancien maire d'une petite commune de l'Indre, exploitant agricole indrien parfaitement au fait des réalites et des préoccupations rurales de ces territoires.
Depuis le début de l'année 2006, j'ai mûrement pesé ma candidature dans la 3e circonscription, dans un département que je connais et pour lequel je n'ai rien d'un étranger. J'ai aussi rencontré un à un tous les maires et conseils municipaux des 11 cantons de la 3e circonscription, et je dialogue depuis plusieurs mois avec tous les habitants que je croise au gré de mes déplacements quotidiens.
Les journalistes ont le droit d'avoir une opinion. Ils ont aussi le devoir de rapporter des faits sans tomber dans la propagande.
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